Coeurs ex votos
Le coeur ex-voto est sans aucun doute aujourd’hui la forme la plus célèbre d’ex-voto dans le monde occidental. C’est souvent un coeur sacré de Jesus ou un coeur sacré de Marie. Il peut être fait en métal, en bois, en cuivre, ou dans d’autres matières à sculpter. L’authenticité se détecte à la qualité du travail de découpe, d’embossage et de peinture de la matière.
💡Découvrez notre offre ci-dessous et en bas de page une histoire du coeur ex-voto, cet ex-voto “pas comme les autres”.
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Cœur ailes et couronne
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Coeur bord couronne
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Coeur bord de fleurs
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Cœur Bordé d’Épi grand
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Coeur colombe au rameau
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Coeur croix de fleurs
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Coeur ex voto fleuri
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Coeur ex voto merlons
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Coeur ex voto vagues
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Coeur ex-voto 2 colombes
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Coeur ex-voto ailes
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Coeur ex-voto ailes roses
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Coeur ex-voto bucolique
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Coeur ex-voto colombe
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Coeur ex-voto colombes colorées
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Coeur ex-voto Couronne
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Coeur ex-voto Couronné
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Coeur ex-voto deux colombes mauve
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Une histoire du coeur ex-voto
À la Renaissance : un cœur à double face, amoureux et mystique.
À partir du XVe siècle, le cœur ex-voto ne se contente plus de symboliser une faveur divine : il devient l’emblème intime d’un amour platonique et spirituel. D’un côté, l’influence de la littérature courtoise instille l’image d’un cœur offert en gage d’un amour chevaleresque ; des poètes comme Pétrarque ou Pierre de Ronsard mettent en scène cet organe passionné, à la fois délicat et ardent. De l’autre, la théologie eucharistique de la Contre-Réforme, portée par des érudits jésuites, recentre le cœur sur la dévotion au Christ présent dans l’hostie : le cœur devient alors « lieu du sacrifice et de la reconnaissance », fusion de la chair amoureuse et du sang rédempteur. Les orfèvres commencent à réaliser des petites plaques de cuivre ou d’argent, gravées de motifs mélangeant l’épée et la flèche de Cupidon avec la croix et les rayons divins, destinées à être accrochées aux retables ou portées sur soi.
XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles : essor méridional et culte du Sacré-Cœur
Au XVIIᵉ siècle, sous l’impulsion du mouvement dévot initié par sainte Marguerite-Marie Alacoque et promu par les congrégations jésuites et thérésiennes, le Sacré-Cœur du Christ s’impose comme dogme populaire. Les ateliers d’Italie (Turin, Naples), d’Espagne (Salamanque, Séville) et du Portugal (Coimbra) se spécialisent dans la fonte et le martelage de cœurs ex-voto : ces ateliers produisent en série de petits cœurs ajourés, parfois ornés de flammes ou de bannières inscrites « Jésus » ou « Maria », destinés aux pèlerinages de Paray-le-Monial, Lisieux ou Montserrat. Au XVIIIᵉ siècle, la vogue persiste : les pèlerins de la Vierge de la Mer à Bonaria (Sardaigne) ou de Notre-Dame des Dunes (Espagne) rapportent ces cœurs en laiton ou en étain, qu’ils adressent en remerciement pour une guérison ou une protection accordée en mer. Cette diffusion méridionale façonne l’iconographie populaire : le cœur ex-voto, fragile et modeste, devient le reflet d’une ferveur éminemment personnelle, tout en restant un objet artisanal largement diffusé.
Exportation en Amérique latine : la naissance des « milagros » en forme de cœur
Dès la conquête, les missionnaires espagnols apportent la pratique de l’ex-voto aux populations autochtones. Au Mexique notamment, cette dévotion s’incarne rapidement dans les « milagros » métalliques – petites plaques sacrificielles figurant souvent un cœur stylisé. Placés sur les retables des églises, accrochés aux grilles des sanctuaires ou laissés au pied des Vierges noires, ces cœurs sont offerts pour implorer une guérison, protéger un voyageur ou remercier d’un danger écarté. Leur popularité puise autant dans la piété catholique que dans des rituels préhispaniques de propitiation.
Techniques artisanales et variétés stylistiques
Les artisans mexicains mobilisent plusieurs savoir-faire :
- Repoussage et embouti : la feuille de métal (aluminium, laiton, cuivre, étain) est martelée depuis l’arrière pour modeler les reliefs du cœur, des flammes ou d’inscriptions votives.
- Ciselure : gravure fine à la main, qui dessine des motifs végétaux, géométriques ou des dédicaces personnalisées.
- Soudure et assemblage : combinaisons de plusieurs pièces (couronnes, rayons, flèches), soudées à l’étain pour créer des ex-voto plus complexes.
- Finition : patines sombres, dorures à l’or fin ou peintures vernies participent à la mise en valeur du cœur, renforçant son caractère sacré et précieux.
Mémoire populaire et art contemporain
Accrochés en grappes serrées autour des autels ou déposés sur les murs de chapelles rurales, ces cœurs témoignent d’une foi vécue au quotidien : chaque objet raconte une histoire de gratitude, de souffrances apaisées ou de vœux en cours d’accomplissement. Dans l’art contemporain, plasticiens et sculpteurs intègrent le cœur ex-voto pour questionner l’universel désir de protection et la frontière ténue entre sacré et profane : installations monumentales en acier oxydé, séries photographiques de collections privées, ou sculptures urbaines en néon reprennent la forme du cœur ex-voto pour inviter à la méditation sur nos dépendances émotionnelles et spirituelles.